- cocotter
-
• 1900; gogoter 1881; p.-ê. de 1. cocotte♦ Fam. Sentir mauvais. ⇒ empester, puer. Ça cocotte ici !I.A.— [P. réf. au caquetage continu de la poule en basse-cour]— Rare. [En parlant d'une femme] Bavarder inlassablement. Synon. caqueter. Les poules de la maison se promenaient et cocottaient comme chez elles (LÉAUTAUD, Amours, 1906, p. 257).B.— [P. réf. à cocot(t)e1 B 2] Se conduire en femme légère.Rem. Attesté ds les dictionnaires.Prononc. et Orth. :[
], (je) cocotte [
]. Écrit avec 1 t ds LITTRÉ et Lar. Lang. fr.; écrit avec 2 t ou 1 t ds Nouv. Lar. ill.-Lar. encyclop. Étymol. et Hist. 1. 1876 « faire la fille galante » (Charivari, 1er nov. ds LITTRÉ Suppl.); 2. 1906 (LÉAUTAUD, loc. cit.) Dér. de cocotte1; dés. -er.
II.Arg. Sentir mauvais, puer. Ça cocotte, chez vous, ça pue le beurre rance (SARTRE, La Mort dans l'âme, 1949, p. 256).— [En parlant d'une pers., éventuellement suivi d'un compl. circonstanciel indiquant l'endroit d'où provient l'odeur] Cocotter du bec. Avoir mauvaise haleine. S'il fait chaud! (...) je dois cocoter d'en dessous les bras (AYMÉ, Le Nain, 1934, p. 122) :• ... il était difficile, question des chaussures (...) Seulement il était comme moi il cocotait dur des panards... Il était terrible à renifler arrivé le samedi tantôt...CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 412.— Emploi trans. (avec un compl. d'obj. interne indiquant la spécificité de l'odeur), rare. Elle cocottait l'anisette à deux mètres (R. FALLET, Banlieue Sud-est, 1947, p. 340).Prononc. et Orth. :[], (je) cocotte [
]. 1 ou 2 t ds Lar. 20e et Lar. encyclop.; 1 seul t ds Lar. Lang. fr. Pour ces var. cf. aussi ex. supra. Étymol. et Hist. 1881 gogoter (L. RIGAUD, Dict. de l'arg. mod., p. 198); 1900 cocotter (NOUGUIER, Notes manuscrites interfoliées au Dict. de Delesalle, p. 72). Prob. dér. de cocotte1 d'apr. l'idée de sentir la cocotte « sentir le parfum (trop fort et/ou de qualité médiocre) des femmes légères ». La forme gogotte (peut-être altération d'apr. gogue, goguenots « fosse d'aisance »?) n'est pas suffisante pour retenir l'hyp. d'une formation par apocope et redoublement de chelingoter, dér. de chlinguer « puer » (ESN.). Fréq. abs. littér. Cocoter : 6. Bbg. SAIN. Lang. par. 1920, p. 296.
ÉTYM. 1900; gogoter, 1881; origine obscure, p.-ê. de 1. cocotte, I., 3.❖♦ Fam. Sentir mauvais. ⇒ Puer. || Cocotter du bec : avoir mauvaise haleine. — Ça cocotte, ici !
Encyclopédie Universelle. 2012.